Ayesha, Une femme déplacée de 45 ans en Afghanistan.

Ayesha raconte : « Nous avons été déplacés, passant d’un village à l’autre, jusqu’à ce que nous arrivions enfin en ville. Depuis, ma fille est dans un état terrible, et mon mari…je ne sais pas s’il a été tué, disparu, ou est parti ailleurs. »

Yasamin, la fille d’Ayesha, maintenant âgée de dix ans, n’avait que quatre ans lorsque la roquette a frappé leur maison. Ayesha explique : « Ses reins et sa taille ont été gravement blessés. Elle ne peut plus marcher et a subi plusieurs opérations. Les médecins disent que son état est critique. Elle a déjà eu cinq opérations, et deux autres rien que le mois dernier. Je suis endettée, luttant pour payer ses soins médicaux. »

Malgré sa propre maladie cardiaque, Ayesha travaille sans relâche pour subvenir aux besoins de ses enfants. « Je travaille dans les maisons des gens jusqu’au soir, mais je ne trouve du travail que deux ou trois jours par semaine. Quand je gagne 250 afghanis (3 $) par jour, je suis confrontée à un choix impossible : acheter des médicaments pour Yasamin ou de la nourriture pour mes enfants. Mes mains sont brûlées à force de cuire du pain, et je nettoie, lave des vêtements et fais tout le travail que je peux trouver. Mais ce n’est pas suffisant. »

Le plus jeune fils d’Ayesha, Ahmad Zia, est également malade. « Depuis que nous étions dans des tentes après les tremblements de terre, sa poitrine s’est gelée. Maintenant, je dois lui fournir de l’oxygène. J’ai loué une machine à oxygène, mais je ne sais pas combien de temps je pourrai la garder. Mon fils a également subi une opération, et son état me brise le cœur. J’aimerais avoir un fils plus âgé qui pourrait travailler et rapporter du pain à la maison. »

Le Ramadan, période de réflexion et de jeûne, fut particulièrement difficile pour la famille d’Ayesha. « Pendant le Ramadan, nous rompions notre jeûne avec juste un verre de thé. Si nous trouvons des pommes de terre, nous les mangeons. Sinon, c’est juste du pain. »

Le message d’Ayesha à ceux qui l’ont aidée est sincère. « Que Dieu leur accorde la capacité de m’aider à résoudre mes problèmes. Je prie pour qu’ils m’aident à résoudre ces problèmes afin que mes enfants puissent se débrouiller seuls, que je sois ici ou non. »

En 2024, la situation en Afghanistan reste difficile avec 24 millions de personnes (soit plus de la moitié de la population afghane) nécessitant une aide humanitaire urgente, et environ 5,7 millions de réfugiés afghans accueillis dans cinq pays voisins, dont le Pakistan et l’Iran.

L’Afghanistan abrite plus de 3 millions de personnes déplacées internes qui font face à de graves pénuries de ressources en raison de l’insécurité persistante et des catastrophes naturelles récurrentes. Ce déplacement persistant, aggravé par les catastrophes liées au climat, crée un cycle de vulnérabilité à long terme et entrave les efforts de relèvement.

La famille d’Ayesha fait partie des milliers de familles de réfugiés afghans et de déplacés internes qui reçoivent une aide en espèces du HCR. Les dons de Zakat et de Sadaqah au Fonds de Zakat pour les réfugiés permettent au HCR de fournir une aide indispensable aux bénéficiaires éligibles.

 

Grâce aux fonds de Zakat et de Sadaqah, le HCR a pu soutenir 1 850 familles déplacées – environ 11 100 personnes – en Afghanistan au cours du premier semestre de 2024.

Autres témoignages

Mahmoud et Saqrah, Un couple syrien âgé de réfugiés au Liban.

Mahmoud et Saqrah, un couple de réfugiés syriens âgés au Liban, continuent à préserver leurs précieuses traditions, en particulier pendant le mois sacré du Ramadan.

Fatna, Une mère soudanaise de dix enfants déplacée au Tchad.

« Nous marchons du camp jusqu’à une source d’eau située à cinq kilomètres, et c’est extrêmement difficile », explique Fatna.

Wafaa, Une mère déplacée yémenite.

Elle et ses enfants ont affronté des défis inimaginables depuis la perte de son mari.