Mahmoud et Saqrah, Un couple syrien âgé de réfugiés au Liban.
Mahmoud et Saqrah, tous deux réfugiés syriens, incarnent la résilience et la foi inébranlable qui définissent tant de familles déplacées. Malgré des années d’exil et les immenses difficultés qu’ils ont endurées, ils continuent à préserver leurs traditions, notamment pendant le mois sacré du Ramadan.
Mahmoud dit : « Nos traditions sont si belles. Si je rencontre quelqu’un pendant le Ramadan, bien sûr, je l’inviterais à l’iftar. » Ses paroles soulignent l’esprit de générosité et d’hospitalité qui perdure, même face à l’adversité.
Saqrah dit : « Nous aimerions qu’il y ait deux mois de Ramadan au lieu d’un seul. » Pour des familles comme la leur, se préparer au Ramadan cette année fut particulièrement difficile, avec la pauvreté et la flambée des prix qui rendent l’achat des produits essentiels difficile. Pourtant, leur foi reste forte. « Nous jeûnons sincèrement selon la volonté de Dieu, et nous rompons notre jeûne avec ce que Dieu nous fournit », dit Saqrah. Elle ajoute : « Même si nous recevons des tomates et des oignons, nous remercions Dieu. »
La vie est devenue de plus en plus difficile pour Mahmoud et Saqrah, car la hausse des loyers et l’accès limité aux médicaments compliquent la gestion des difficultés quotidiennes. Malgré ces épreuves, ils trouvent du réconfort dans l’aide fournie par le HCR et restent reconnaissants pour le soutien qu’ils reçoivent. Bien qu’ils aspirent à la fin de la guerre, leur générosité perdure, car ils continuent à partager leur table de Ramadan avec ceux qui en ont besoin, même au milieu de leurs propres difficultés.
En mars 2024, la crise en Syrie est entrée dans sa quatorzième année, avec 16,7 millions de personnes ayant besoin d’assistance humanitaire, soit une augmentation de 9 % par rapport à 2023. Les tensions régionales et l’aggravation des conditions économiques ont encore déstabilisé la situation sécuritaire, intensifiant les besoins des populations vulnérables. En réponse, le HCR reste déterminé à fournir protection et assistance aux réfugiés, demandeurs d’asile, personnes déplacées internes (PDI), rapatriés, apatrides et communautés d’accueil, en donnant la priorité à ceux qui en ont le plus besoin.
Le Liban, qui accueille le plus grand nombre de réfugiés par habitant, abrite 1,5 million de réfugiés syriens et 11 411 réfugiés d’autres nationalités. La récession socio-économique, aggravée par la pandémie de COVID-19, l’explosion à Beyrouth et la situation récente à Gaza qui s’est propagée au Liban, a laissé neuf réfugiés syriens sur dix dépendants de l’aide humanitaire pour répondre à leurs besoins essentiels.
Grâce aux fonds de Zakat et de Sadaqah, le HCR a pu soutenir 14 143 familles déplacées – environ 70 713 personnes – au Liban au cours du premier semestre de 2024.
Autres témoignages
Fatna, Une mère soudanaise de dix enfants déplacée au Tchad.
« Nous marchons du camp jusqu’à une source d’eau située à cinq kilomètres, et c’est extrêmement difficile », explique Fatna.
Wafaa, Une mère déplacée yémenite.
Elle et ses enfants ont affronté des défis inimaginables depuis la perte de son mari.
Ayesha, Une femme déplacée de 45 ans en Afghanistan.
Le Ramadan, une période de réflexion et de jeûne, fut particulièrement difficile pour la famille d’Ayesha. «Pendant le Ramadan, nous rompions notre jeûne avec juste un verre de thé. Si nous trouvons des pommes de terre, nous les mangeons. Sinon, c’est juste du pain».