« Nous avons dormi dans la rue, dans le froid: » le combat de Jamil et Halima pour garder leurs enfants au chaud.

Jamil et Halima ont fui leur maison à Afrin, en Syrie, en 2012 lorsque le conflit a atteint leur quartier. Depuis, ils ont été déplacés à plusieurs reprises – d’abord à l’intérieur de la Syrie, puis au Liban, où ils ont vécu à Beyrouth, dans la vallée de la Bekaa, et plus récemment à Tripoli.

Chaque déplacement a apporté son lot de souffrances. Le travail est rare, les revenus sont instables, et l’hiver ajoute une couche supplémentaire de difficulté.

« Nous avons dormi dans la rue », se souvient Halima. « Il faisait froid, il y avait du vent – j’ai des enfants. J’avais peur moi-même. »

Leur fils Khalil, né pendant la guerre, a développé une maladie oculaire après un bombardement traumatisant. Les médecins recommandent une opération, mais le coût – environ $1 000 – est bien au-delà de leurs moyens.

« Si je travaille, on mange. Si je ne travaille pas, on ne mange pas », explique Jamil. « Je l’ai emmené chez quatre médecins. Tous disent la même chose : il a besoin d’une opération. Mais je ne peux pas me le permettre. »

L’hiver est particulièrement rude pour la famille. Sans abri stable ni chauffage, ils dépendent de ce qu’ils peuvent trouver pour se réchauffer. Leurs enfants, déjà traumatisés, sont vulnérables aux maladies et au froid.

« Nous avons été déplacés encore et encore. Ce que nous voulons maintenant, c’est simplement garder nos enfants en sécurité et au chaud. »

Grâce aux dons de Zakat et de Sadaqah, le HCR a pu soutenir 15 516 familles de réfugiés — soit environ 70 629 personnes — au Liban durant le premier semestre 2025.