Thuraya, une mère réfugiée soudanaise de quatre enfants au Tchad.

Thuraya est une mère réfugiée soudanaise vivant au Tchad. « J’ai 4 enfants, toutes des filles », partage-t-elle, une mère déterminée à subvenir aux besoins de ses filles malgré les circonstances difficiles qu’elles affrontent. Sa fille aînée n’a que 6 ans. Thuraya est divorcée et vit dans le camp de réfugiés de Kouchaguine-Moura, qui est devenu son foyer alors qu’elle cherche refuge face aux troubles au Soudan. 

Autrefois, le camp avait accès à l’eau, ce qui représentait un énorme soulagement. « Nous avions accès à l’eau dans ce camp avant… », se souvient-elle, mais cela a changé. Maintenant, l’eau qui coulait librement n’est plus disponible, et Thuraya est obligée de marcher jusqu’à la vallée avec ses enfants pour la collecter. 

La situation s’est aggravée avec le fardeau supplémentaire de devoir payer pour l’eau dont ils ont désespérément besoin. « Nous devons payer pour cela, et nous n’avons pas assez d’argent », dit Thuraya, révélant la pression financière qui s’ajoute à leur lutte quotidienne. Pour joindre les deux bouts, la famille doit alterner entre travailler pour gagner de l’argent, et aller chercher de l’eau. « Un jour, nous allons travailler pour pouvoir acheter ce dont nous avons besoin… Un autre jour, nous marchons jusqu’au puits pour apporter de l’eau. » 

L’histoire de Thuraya reflète un problème plus large auquel sont confrontés de nombreux réfugiés au Tchad, où les ressources sont limitées et les besoins de base comme l’eau sont souvent hors de portée. L’accès à une eau potable et à des installations sanitaires est reconnu comme un droit humain par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, mais pour Thuraya et beaucoup d’autres dans le camp de réfugiés, ce droit n’est pas respecté. L’histoire de Thuraya est un rappel des défis permanents auxquels sont confrontés les réfugiés au Tchad, où l’accès à l’eau potable n’est pas garanti, et des familles comme la sienne doivent endurer les conséquences de cette privation. 

Le Tchad accueille 1,3 million de personnes déplacées, 600 000 réfugiés fuyant la violence au Soudan, dont 89 % sont des femmes et des enfants. Ces réfugiés endurent des conditions difficiles, avec un accès limité à l’eau, recevant seulement 7 litres par personne par jour au lieu des 20 litres standards. Le programme de Sadaqah Jariyah du HCR travaille à combler cet écart en fournissant des solutions d’eau durables et des soins de santé. 

Grâce aux fonds de Zakat et de Sadaqah, le HCR a pu soutenir 28 800 familles déplacées – environ 139 000 personnes – au Tchad en 2024. 

Autres témoignages

Hassan et Mariam, Un couple syrien âgé de réfugiés au Liban.

Ils font face à des difficultés inimaginables, surtout l’hiver, mais grâce au Fonds de Zakat du HCR et aux généreux donateurs, ils reçoivent une aide vitale pour rester au chaud, nourris et protégés.

Saddam, un père réfugié rohingya au Bangladesh.

Malgré les immenses défis, il trouve de l’espoir dans l’esprit de communauté, en disant : « Notre table de Ramadan consiste à offrir une place à ceux qui en ont le plus besoin. »

Saeedah, une mère yéménite déplacée.

Le mois sacré, un moment destiné à la réflexion et à la communauté, est devenu un autre rappel de la situation désespérée de Saaedah et sa famille.